Max, petite question humoristique : Est ce que tu connais le temps qu'on doit respecter entre les tirs de salut au canon.?????
C'est tout simple : il suffit de réciter à chaque fois cette phase qui correspond au timing exact entre les tirs
" Si je n'avais pas été aussi con, je n'aurais jamais fini canonnier"
Avant de m'attirer les foudres de mes amis missiliers, je précise que cette phrase m'a été racontée par le C.V Noël sur le D'Estrées. Je précise que j'ai passé mon B.E de missilier avant de terminer sur celui d'A.S.M.

Très bon moyen pour chronométrer et se souvenir.

Hervé, c'est ce qu'on pourrait appeler "réciter le chapelet".

Bonjour à tous en réponse à mataf 57 un navire de la marine nationale sans missiles et sans canons j'ai cherché dans Google comme j'étais missilier et breveté simple au bout de 3ans j'ai pas trouvé tout seul ça s'appelle navire de croisière ou paquebot ou navire sans défense  :salut:kenavo

BOURGOT, ????? pas compris l'origine de la réponse. Revois quand même tes données, mais évite Google pour le coup. Il y a pas de mal de conneries sur ce site.

Tout depend à quelle vitesse on le recite et surtout sans begayer !
Mataf , j'ai eu le LV Noel sur mon premier ship (hier en 1973), la Galissonnières, excellent officier canon !

Mataf57 il manque la fin "Si je n'avais pas été aussi con, je n'aurais jamais fait canonnier babord (ou tribord) feu"

Loulou, effectivement le "père Noël" était LE meilleur pacha de tous les temps. Connu sur le D'Estrées en tant que C.F, puis sur le Duquesne en tant que C.V, ensuite, on se croisait très souvent lorsqu'il était à la Prémar de Toulon, et enfin je lui rendais visite lorsqu'il était à Paris où il déprimait terriblement rue royale. J'avais gardé de très bons contacts avec lui parce qu'il s'était lié d'amitié avec mon beau-père avec qui ils échangeaient des opinions politiques très objectifs. (Autour de bonnes bouteilles de whisky qui prenaient un sale coup dans la ligne de flottaison). Bref, un excellent marin et officier.

Facilelavie : Excellente remarque. Je vois qu'il y en a au moins un qui suit.
Bourgot, je te passe une vidéo que je n'ai pas été cherché sur Google. Tirs de Masura filmés sur le Duquesne en fond de stocks.Pour le fun. Désolé, j'ai supprimé la bande son, à cause des droits d'auteurs.
Tout petite précision : la fumée qui sort des corps inférieurs des missiles avant la mise à feu des propulseurs sont dues au démarrage des gyroscopes.

msg 76 Pour répondre à Michel : oui, je connaissais la formule magique pour tirer à la bonne cadence à l'occasion d'un tir de salut .. et c'est sur ACB que je l'avais appris.
msg 84 : même au ralenti, les tirs de missiles Masurca sont très impressionnants.

En1967, embarqué sur le Suffren, avec Philippe de Gaulle pour pacha, j'ai assisté en direct-live (comme disent certains présentateurs de télé) aux premiers tirs de missiles Masurca de la première frégate lance engins, rebaptisée plus tard frégate lance missiles.

1967 Petit extrait de mes mémoires

Avant et après le parrainage à Saint-Tropez, le Suffren procéda pour la première fois à des tirs de missiles. Au centre d'essais des Landes tout d'abord et au large de l'île du Levant par la suite. Très impressionnant ! D'autant plus que nous étions autorisés à assister au spectacle sur le pont. Qu'il s'agisse de Masurca (antiaérien, deux étages) ou de Malafon (anti sous-marins), nous n'étions qu'à seulement quelques dizaines de mètres du missile au moment de sa mise à feu et de son départ. A terre, pour des raisons évidentes de sécurité, une telle situation n'aurait jamais été acceptée.

La double rampe de missiles Masurca était située sur la plage arrière du bâtiment. Lors du tout premier tir, la lourde porte en acier qui donnait accès sur cette plage arrière fut arrachée dès la mise à feu du missile. Le souffle du réacteur crama et pulvérisa tout ce qui se trouvait derrière (sanitaires équipage). Heureusement, par précaution, tous les locaux d'habitation de la zone arrière avaient été évacués. En dehors d'importants dégâts matériels, il n'y eu donc aucun blessé.

Un autre fois, le missile Masurca qui venait d'être tiré devint fou et totalement incontrôlable. Le responsable du tir fit immédiatement exploser le missile en plein vol. Joli spectacle. Tout le monde applaudit.

Quant au Malafon, il s'agit en fait d'une torpille avec deux gros boosters au cul. Lors d'un tir Malafon, un des deux boosters tomba en panne dès le départ. Déséquilibré et incontrôlable, le Malafon commença à décrire un arc de cercle et à revenir vers nous. Comme un boomerang. Achtung ! Torpille droit sur nous à bâbord !!!
L'officier de tir commanda l'autodestruction de la torpille volante devenue folle.

Même en temps de paix, on peut avoir des sueurs froides. Au large de l'île du Levant eurent lieu des tirs réels contre CT 20, une cible volante, une sorte d'avion à réaction sans pilote. C'est beaucoup mieux que sur une Playstation. Beaucoup plus cher aussi.

Le dimanche 5 novembre 1967, l'émission de télévision "Guerre et Paix" était transmise en direct du Suffren. A l'écran, quand vous êtes chez vous, vautré dans votre canapé, tout paraît simple. Et pourtant ...
etc. etc.


Photo Max Péron (déjà postée en 2022)
Un des tout premiers tirs de Masurca du Suffren
Et peut-être même le premier

Photo Max Péron
Un p'tit coup d'zoom sur le Masurca qui vient d'être tiré par le Suffren.
Mon appareil photo de l'époque ne dépassait pas le 1/500ème de sec.

Photo Max Péron (déjà postée en 2022)
Toujours en 1967, un autre tir de Masurca effectué par le Suffren.

Photo Max Péron
Comme précédemment, un p'tit coup d'zoom sur cet autre missile Masurca tiré par le Suffren.

Excellentes explications Max, j'ai fait presque 3 ans sur le Duquesne sans aucun tir de Masurca ni de Malafon mais pour le dernier j'avais assisté à des tirs sur la Galissonnière en 1973.
Beaucoup plus modeste lors de mes missions au Liban 2 mitrailleuses de 12,7 mm etaient grées à Bd et à Td de la passerelle pour parer à toute attaque suicide !

MAX les premiers tirs du Malafon on du être tirer du bâtiment ILE DOLERON en expérimentation non? pour le Masurca ? J'étais sur le JEAN BART et L'ILE DOLERON était amarré à coté de nous.

La seule information que je possède, c'est que le premier Masurca a été tiré en 1968. Ile d'Oléron (aux milles chevrons) ou île du levant, ou carrément Suffren ????
Quant au Malafon il a été conçu conjointement par l’ECAN Saint-Tropez et le groupe Latécoère à partir de 1956. Après des essais opérationnels sur l’escorteur d’escadre La Galissonnière, il entra en service en 1966. Il fut le premier missile de conception française entrant en service dans la Marine nationale française.
Pour autant, on ne pouvait pas trop parler de missile puisque c'était plutôt un planeur propulsé par deux accélérateurs à poudre, qui se retrouvait à planer lorsque il y avait séparation des fusées. Mais le terme "missile" faisait plus agressif.

Mataf il me semble que les premiers tirs ont eu lieu a partir de l'ile du Levant (CERES a cette epoque) puis la version navalisée sur L'Ile d'Oleron

En réponse à BOURGOT.
J'ai fait trois bâtiments qui n'avaient pas les armements précités, et c'est sur ces bâtiments que j'ai fait le plus de milles . Ce n'était pas la croisière s'amuse.
La Marine à besoin de toutes sortes de bâtiments pour assurer ses missions.

msg 88 "le premier Masurca a été tiré en 1968" :

Michel, j'ignore quel est le premier bâtiment de surface qui a tiré le premier Masurca opérationnel.
J'ignore également la date.
Par contre, ce dont je suis sûr à 100 %, c'est d'avoir été embarqué sur la FLE - j'ai bien dit FLE - SUFFREN de 1965 à 1968.
Juste avant la croisière d'endurance en novembre-décembre 1967 (plus d'un mois), j'ai assisté à des tirs Masurca.
Les photos que j'ai postées sont des photos personnelles réalisées en 1967 à bord du SUFFREN avec mon Voigtländer Bessamatic équipé d'un objectif de 50 mm, la vitesse maxi étant de seulement 1/500ème de seconde.
La qualité de ces photos n'est donc pas exceptionnelle mais ce sont des "documents" personnels et non pas trouvés sur internet ou dans un album de photos du bâtiment.
Je n'ai numérisé qu'une petite partie de mes xxxx diapositives. Il n'est pas impossible que j'aie d'autres photos du même genre mais je n'ai plus le courage de m'y remettre. Tout est mélangé ...

Spoiler:

Premier tir en 1960 au Levant puis navalisation sur l'ile d'Oleron premier tir operationel sur le Suffren en 1968

Max, elle est surprenante la photo des "Masurca" en poste sur la rampe pendant l'escale. Tout simplement parce qu'à cette époque, il n'y avait pas encore la couleur conventionnelle des engins de manutention (Totalement inertes) parce qu'ils sont blancs. Ce qui pourrait laisser penser, qu'il s'agit de munitions réelles. Je remarque des X sur les ailerons : peut être une façon de repérer le modèle inerte du réel ?
Depuis, les exemplaires installés en escale seront de couleur bleue. Là au moins, il n'y a pas d'ambiguïté. Mais, très intéressant.
De mon côté, en appareil photo j'avais investit dans un canon AE1 que j'ai encore et qui est toujours en service. Ces boitiers étaient très costauds à cette époque.
Facilelavie, pour être précis, c'est net. Du coup, on avait presque tous les éléments sauf dans le bon ordre.

Toujours sur le Duquesne, une vue des berceaux BLT torpilles L5. De dos, l'excellent premier maitre ASM Korouën (Je n'ai plus l'orthographe précis, mais c'était un breton).
On remarque que les torpilles en position stockage, sont équipées du joug (rouge) des hélices (tranchantes) et sont biberonnées 24h/24 pour maintenir la tension des batteries.

Missiles Masurca mis à poste pour l'arrivée du Suffren à Rio-de-Janeiro en 1967 : vrais missiles ou simples maquettes ?
Michel, j'avoue que je ne connais pas la réponse.

Photo Max Péron
Un p'tit coup d'zoom pourra peut-être aider les spécialistes ...

Canon AE1 : excellent choix. En 1976, quand j'ai vu les prix (très) intéressants des appareils photo à Djibouti, c'est justement le Canon AE1 que j'ai choisi pour remplacer mon Voigtländer.

Merci Max pour tes photos
Dégommer une porte étanche faut le faire mais avec cette chaleur et la poussé dégagé ce n'est pas étonnant
Merci mataf57 pour tes photos

J-M

Max, je pense que ces marques X entourées de rouge précises que les engins sont bien des maquettes. Mais c'est vrai qu'on pourrait croire à des modèles réels. Ensuite, je ne pense pas que placer des engins réels avec les charges de propergol (propulseurs) et d'explosifs stockées comme ça au grand public, aurait pu se faire de cette manière. Mais c'était vraiment réaliste quand même.
Jean-Marie, les poussées de ces missiles sont de 15 tonnes au démarrage. Le Malafon qui était moins puissant a néanmoins arraché la rampe de rejet sur le D'Estrées, et lorsqu'on est revenu plage arrière juste après le tir, on a vite remarqué qu'il manquait quelque chose sur le pont.

Tirs au 40 mm, au 100 mm et au mortier ASM de 305 mm à bord du Commandant Bourdais dans les années 1976-1979

Dans le msg 56 de Charly, j'avoue être en admiration devant la tenue du personnel au poste de combat :
pas de casque antibruit mais casque lourd + lunettes de protection + gilet de sauvetage.
Sur le Cdt Bourdais, jamais vu ça !

Photo Max Péron
On dit souvent que les "gros culs" sont plus fayots que les petits bâtiments.
Au poste de combat 40 mm, si on compare les tenues à bord du Bourdais et de l' Alençon de l'ami Charly, ce n'est manifestement pas le cas.

Spoiler:

Bonjour,

Max Péron a écrit:Les bâtiments derrière le Bourdais : si j'ai bonne mémoire, deux sur trois sont américains.

Le premier et le troisième sont des frégates britanniques de la classe Leander. Le deuxième est un EE "Tartar".

Lancer des torpilles était l'aptitude propre aux sous-marins classiques. Les torpilles d'exercice faisaient partie du train-train, tandis que celles de combat demandaient plus de préalable.
Sur Sirène (1978) une torpille de combat a explosé peu de temps après la sortie du tube. Sous l'effet de l'onde de choc, notre piètre bateau a bondi fougueusement . A l'issue de ce contretemps, un paquet d'eau a généreusement coulé au niveau du carré officiers.Les griffes de grenadage du panneau ont fait malgré tout valoir leur utilité. A cela s'ajoute le déversement de l'électrolyte des batteries.Pour ce lancement pernicieux, une faible immersion avait été ordonnée par les autorités.
La baraka existe, la preuve !

msg 98 Trop fort, Yvo !
Durant mes trois ans et deux mois à bord, le Commandant Bourdais a croisé la route de nombreux bâtiments étrangers.
Entre autres, des anglais, des américains, des australiens, des indiens, des pakistanais, des sud-africains et même des russes.
Pour les russes, je suis sûr de ne pas me tromper.
Par contre, pour tous les autres ...

Photo Max Péron
Quelques instants chauds voire très chauds de la guerre froide

1979 Le pacha du Cdt Bourdais a refusé d'obéir aux injonctions de l'amiral commandant l'armada soviétique "Force 61K".
L'amiral russe met sa menace à exécution :
un bâtiment soviétique fonce sur le Cdt Bourdais et braque une tourelle droit sur nous.
Le popof qui est au poste de combat dans sa tourelle double, vous croyez qu'il va appuyer sur le bouton rouge ?
Bluff ou pas ?
Hé ! Boris, déconne pas !
La tourelle étant braquée pilepoil sur moi, si je suis là aujourd'hui, c'est qu'il ne l'a pas fait.
Ouf !