Réarmé en novembre 1873, il appareilla en janvier 1874 pour les mers de Chine.
En 1882, il devint bâtiment amiral de la Division du Pacifique. De retour à Cherbourg en 1884, il y resta désarmé jusqu'en 1891, année où il fut condamné et rayé des listes de la flotte.
Caractéristiques : 3778 Tx ; longueur : 68,90 m; vitesse : 11 noeuds ; 6 canons de 190mm et 4 canons de 120mm.
2- Un croiseur cuirassé 1898-1926.
Mis sur cale à la Seyne le 27 septembre 1898, il fut lancé le 27 mars 1900 et entra en service le 24 mars 1902, n'ayant pas encore terminé ses essais, pour accompagner le Président de la République, Émile Loubet en Russie.
Arrivé à Cronstadt le 20 mai 1902, le Tsar vint déjeuner à bord le 23 mai.
Ce croiseur cuirassé qui, neuf, faisait honneur à la construction française, parcourut pendant de nombreuses années les mers de Chine.
En novembre 1921, il fut envoyé à Singapour pour attendre le Maréchal Joffre qu'il accompagna pendant quatre mois au cours de sa visite en Extrême-Orient.
Le Montcalm fut condamné à Brest le 28 octobre 1926.
Utilisé par la suite comme ponton-école du Groupe Armorique, il fut rebaptisé Tremintin en 1934.
Il était encore amarré dans la rade de Brest en 1940 et fut détruit pendant l'occupation en 1943.
(Caractéristiques : 9516 Tx ; longueur : 139,90 m; 3 machines actionnant trois hélices : Puissance : 21 500 ch ; vitesse : 21,4 nœuds ; Armement : 2 canons de 194 mm + 8 canons de 164 mm + 4 canons de 100 mm + 16 canons de 47 mm + 2 tubes lance-torpilles)
3- Un croiseur 1933-1969.
4- Une frégate anti-sous-marine 1975-...
Composante de la Force d'Action Navale, la frégate Montcalm est spécialisée dans la lutte anti-sous-marine, mais sa polyvalence lui permet de remplir des missions de défense des approches maritimes, de présence et d'escorte en haute mer.
C'est la troisième de la série des frégates de type Georges Leygues.
Mise sur cale le 5 décembre 75, lancée le 31 mars 80, entrée en service le 28 mai 82, elle est basée à Toulon depuis le 7 juin 82. C'est un bâtiment à équipage mixte depuis le 6 septembre 93.
Son histoire est intimement liée aux crises régionales qui ont secoué le monde depuis 20 ans.
Elle fait ses premières armes le long des côtes libanaises à 8 reprises de l'été 82 à l'été 86 (missions Olifant)...
La frégate Montcalm est parrainée par la ville de Nîmes depuis le 8 juin 85.
Le croiseur cuirassé 1898-1926.
Le nom de Montcalm.
Louis-Joseph marquis de Montcalm, seigneur de Saint-Véran, de Candiac et baron de Gabriac est né au château de Candiac, près de Nîmes, le 28 février 1712, dans une famille noble.
Pour ses neuf ans, il entre dans l'armée, au régiment de Hainaut.
Il est colonel à 31 ans.
En 1756 il est maréchal de camp et est chargé de la défense des possessions de la France en Amérique du Nord.
Nommé à la tête des armées françaises en Nouvelle-France.
Le 13 mai 1756, il arrive à Québec. Vaudreuil accueille Montcalm amicalement.
Le gouverneur de la Nouvelle-France est le supérieur hiérarchique du commandant des troupes françaises.
La responsabilité de Montcalm se limite à la discipline, à l'administration et à l'ordonnance interne des bataillons.
Il commande uniquement sur le terrain des opérations militaires.
Il prend ses ordres de Vaudreuil.
En Nouvelle-France, il connaît vite le succès lors de combats sur le sol nord-américain au cours de la Guerre de Sept Ans.
De ces succès, on note la capture du Fort William Henry des Britanniques et la défense réussie du Fort Carillon en 1758.
Toutefois, ses succès en Nouvelle-France sont de courte durée.
Au cours de l'été de l'année 1759, les Britanniques assiègent la ville de Québec.
Montcalm, habitué à des batailles rangées comme celles en Europe, est mal préparé pour combattre les troupes britanniques chevronnées sur les Plaines d'Abraham le 13 septembre 1759.
Plutôt que d'attendre de rassembler un plus grand nombre de troupes françaises, Montcalm utilise les troupes dont il dispose et engage hâtivement le combat contre les forces du Général Wolfe.
Les troupes britanniques prennent d'assaut le Cap Diamant et envahissent les Plaines d'Abraham où une bataille décisive se déroule.
Le 13 septembre 1759, Montcalm est blessé mortellement.
Il expire le lendemain, quatre jours avant la capitulation du Québec.
Avant de mourir, Montcalm demandait à son chirurgien :
- Combien de temps me reste-t-il à vivre ?
- Quelques heures à peine
- Tant mieux, je ne verrai pas les Anglais dans Québec.
La devise du blason familial : La guerre est le tombeau des Montcalm.
Troisième du nom Montcalm.
3 - Le croiseur Montcalm 1933-1969
Mon innocence est ma forteresse sur la Tape de bouche du croiseur Montcalm.
La marine française à cette date est incontestablement l'une des plus modernes et des puissantes de son temps et la meilleure des trois armes.
Elle se situe au quatrième rang mondial, derrière la Royal Navy, l'US Navy et la marine japonaise, devant la Regia Marina et loin devant la Kriegsmarine ou la marine soviétique.
Mon père a embarqué sur le croiseur Montcalm le 24 novembre 1937 jusqu'au 8 avril 1941.
À cette époque il était Ingénieur Mécanicien de 1ere classe.
Le croiseur Montcalm fut mis en service actif le 4 décembre 1937.
1937-1938 : Les essais du Montcalm commencent à Toulon, fin août 1937.
À l'issue de ces essais, parfaitement réussis, il est incorporé à la 4e division de croiseurs basée à Brest.
Sous les ordres du CA Godfroy, cette division effectue une croisière d'endurance qui de Brest l'amène à Alger, Port-Saïd, Colombo, Singapour, Saïgon, où elle arriva en janvier 1938.
Elle séjourne 2 mois en Indochine et rallie Brest par Batavia, Colombo, l'île Maurice, Suez, Bizerte, Lorient.
Au cours de ces manœuvres, le matériel se montre excellent et endurant.
La 4e division reprend la vie d'escadre très active sous les ordres de l'Amiral de Laborde, au milieu des tensions d'avant guerre.
En juillet 1938, elle prend part à Calais à la réception des souverains britanniques, puis vint prendre sa place dans la Flotte de l'Atlantique, avec laquelle elle participe notamment à la croisière de mai-juin 1939, autour des îles Britanniques, avec escales à Liverpool, Obban, Firth of Forth (Rosyth) et retour en France par le Pas de Calais et le Havre.
Début 1939, le Montcalm effectue des croisières et patrouilles diverses en Atlantique et Manche.
En juillet, il représente la France à la Foire internationale de New York, puis revient prendre sa place à la 4e division des croiseurs que la guerre trouve à Brest, incorporée à la Force de Raid.
QUELQUES DATES...
Ce type de croiseur de 2e classe marquait le retour aux croiseurs protégés.
Au titre des croiseurs légers , on trouve d'abord le sempiternel navire-école Jeanne d'Arc, troisième du nom, lancé en 1930, et le Pluton, un mouilleur de mines lancé en 1929, reconstruit et rebaptisé : La tour d'Auvergne peu avant la guerre.
Il y avait aussi l'Émile Bertin (1933), prototype de croiseur léger à tourelles triples, suivi par les six La Galissonnière (La Galissonnière, Jean de Vienne, Marseillaise, Montcalm, Gloire et Georges Leygues, en service en 1935-37).
Le Montcalm du type La Galissonnière est construit aux Forges Chantiers de la Méditerranée, à la Seyne sur Mer.
C'est là que de grands bâtiments pour la Marine Nationale furent construits : le cuirassé Paris, le porte-avion Béarn (qui fut mis sur cale comme cuirassé), les contre-torpilleurs Vautour, Le Chevalier Paul, Le Malin, et l'Indomptable.
Le croiseur Montcalm est lancé le 26 octobre 1935, en présence de Monsieur Piétri, ministre de la Marine.
L'achèvement est retardé en raison des grèves.
Un sabotage a lieu, lié à la guerre d'Espagne.
Le croiseur est au bassin jusqu'au 29 juillet.
- Le croiseur est armé pour les essais le 1er septembre 1936.
- Le 4 janvier 1937, il est mis sur rade, il sort une première fois en mer le 7 janvier.
- Le 19 janvier 1937, il quitte la Seyne pour Lorient, là du 28 janvier au 5 février, il est au bassin.
- L'armement définitif date du 20 mai.
- Le 12 novembre, il quitte Lorient pour Brest.
- Il est incorporé à la 4è DC, constituée le 20 novembre 1937.
- Le 4 décembre il est admis au service actif.
L'escadre participera à la réception donnée en l'honneur des souverains Anglais, en juillet 1938.
En juillet 1939, le croiseur Montcalm représente la France à la Foire internationale de New York.
Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe à des opérations de protection de convois dans l'Océan Atlantique.
Il subit un grand carénage, à Cherbourg, dont il sort en avril 1940.
Avant sa modernisation
Sortie de l'Arsenal
Croiseur Montcalm : Caractéristiques principales
Sources Flottes de combat 1940 à 1970.
Déplacement : 7720 TW (8380 T)
Dimensions (mètres) : longueur H.T. : 179,50 (hors tout) x 17,48; tirant d'eau moyen en charge : 5,08
Vitesse : 31 nœuds (31,5 nœuds au printemps 1952 pendant 2 heures, à pleine charge)
Propulsion : appareil moteur comprenant deux ensembles de turbines à réaction type Parsons, actionnant chacun une ligne d'arbre, d'une puissance torsiométrique totale de 88000 ch.
Un appareil évaporatoire comprenant quatre chaudières Indret à surchauffe timbrées à 27 bars, réparties en deux chaufferies de deux chaudières chacune.
Deux hélices.
Puissance : 88000 CV (90000 CV max).
Rayon d'action : 5500 milles à 18 noeuds; 3300 milles à 24 noeuds.
Armement : 9 canons de 152 mm en 3 tourelles triples ; 8 canons de 90 mm en quatre plateformes doubles ; 24 canons de 40 mm en 6 affûts quadruples ; 16 canons de 20 mm et deux tubes lance-torpilles double.
Les tourelles et affûts reçurent les noms des régiments de Montcalm : Royal Roussillon, La Sarre, La Reine pour les 152 mm et Béarn, Berry, Guyenne, Languedoc pour les 90 mm.
Les évènements de la guerre 1939-1945 devaient conduire par la suite à baptiser les 3 pièces d'une des tourelles Corse, Normandie, Provence.
Jusqu'à la guerre, la D.C.A. légère du bâtiment ne comportait que quelques 37 mm et des mitrailleuses de 13,20 mm, de défense rapprochée, armement qui devait se révéler notoirement insuffisant.
La D.C.A. fut notoirement renforcée lors de la refonte de 1943.
Protection : Ceinture cuirassée à la flottaison de 105 mm d'épaisseur.
Pont principal blindé de 38 mm d'épaisseur ; 60 traverses ; cloison interne avec pare-torpilles de 20 mm (Sécurité : 16 radeaux, 16 filets de sauvetage, 800 gilets de sauvetage).
Aviation : Installation d'un hangar à hydravions pour lequel on avait fait de gros sacrifices. Les appareils étaient lancés par catapultes montées sur la tourelle arrière.
Repêchage en marche par un système de rampe d'amerrissage flottante filée de l'arrière carré.
Cette aviation fut débarquée en 1943 aux États-Unis.
Équipage : 509 en 1937 ; 540 en 1945, puis 32 officiers et 642 hommes (Paix) - 32 officiers et 732 hommes (guerre).
Un radar fut installé en 1943 et un grand mât ajouté en 1952.