Gil83, l'auteur (Georges Fleury) parle de la DINASSAUT 3, où a servi ton Papa.
Extrait du livre : Le Baroudeur (Général Delayen).

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Tinito, comme je comprends tes sensations quand tu nous parles de ton pays natal ; à quel âge as-tu quitté ce pays ?

Ces livres, écrit par Jean Hougron, je ne les ai pas tous dans ma bibliothèque, mais je les ai presque tous lus, en commençant par « soleil au ventre » avec Mi Lay, le personnage principal que je n’ai jamais oubliée, et que j’ai lu en Indo en 1953. Cette lecture m’avait vraiment envoûté.

Mort en fraude, j’ai lu deux fois l’ouvrage et j’ai vu plusieurs fois le film ; il peut repasser, je serai devant ma télé une fois de plus

Dans un autre de ses ouvrages, avec son camion, le personnage principal dont le camion est incorporé dans le convoi comme on se déplaçait là-bas, est pris dans une embuscade viet minh sur une des routes coloniales. Est-ce un passage du roman autobiographique ? je ne le sais pas ; comme c’était un aventurier il est fort probable qu’il a subi des avatars de ce genre.
Mais pour moi cette embuscade ressemble un peu à l’attaque du convoi de Dalat, le premier mars 1948, où fut tué le lieuteant-colonel de Sairigné, commandant la 13 ème DBLE, qui s'en allait là-haut, à Dalat, en repos avec sa femme et sa fille. (lire : Mon illuste inconnu,(son père) par sa fille Guillemette de Sairigné, chez Fayard 1998)

Au sujet du film : « mort en fraude », il y a une séquence, sans doute pour meubler et aussi pour faire du folklore local, avec juste raison, un vieux vietnamien qui, pour se faire quelques piastres, fait de la musique avec un bambou, d’environ un mètre vingt de long (une flûte en somme).
Ce bonhomme, nous le connaissions tous, puisqu’il passait dans les petits restaurants où l’on mangeait une soupe et un crabe, arrosé d’une bière Larue comme boisson, derrière les grillages anti-grenades, mais posés avant 51/52; à cette époque Saigon était assez calme.
Or, un jour, à la fin des années 50, disons en 60, dans la salle de ciné d’un foyer, on projetait « mort en fraude » que j’allais voir pour la première fois.
Quand arriva à la séquence du vieux flûtiste, qui était accompagné d’un nho (enfant),
Ce fut une formidable acclamation dans la salle à la vue de cette scène. Nous étions projeté à Saigon !
Eh oui, il y avait dans cette salle beaucoup de spectateurs qui avait fait l’Indo et qui se souvenait de lui, là-bas. C’était un passé tout à fait récent .
Je crois me souvenir qu’il était bigleux, il avait une taie sur les yeux ? et que le nho le guidait.

Ne ratez pas « Mort en fraude » 1947, avec Daniel Gelin
Un film de Marcel Camus

L'histoire de "Mort en fraude" :
En Indochine, colonie française. Paul Horcier débarque à Saïgon. Il est accueilli par Cruchet, le sous-directeur de la compagnie Dussollier, son futur employeur. En convoyant pour eux un colis, il se retrouve impliqué dans un trafic de devises et devient la cible de ses anciens complices qui pensent avoir été trahi, et la Police à sa recherche. Il se réfugie dans un petit village de gens pauvres.