Sur le Jules Verne en 1982 le vendredi était considéré comme un dimanche et la tradition était d'aller passer la journée sur l'îlot Musha. Le dimanche était travaillé normalement, ça surprenait au début mais on s'y faisait rapidement.

Merci pour cette confirmation, Robert. Sur de Bourdais, c'était plus Mascali que Moucha.

Pour Max,AO/DO c'est pour l 'artillerie,ça signifie acquisition d'objectit/désignation d'objectif ,une partie de plaisir pour les servants de radars et de postes optiques

La Vigne

on travaillait le dimanche à Djibouti ?

Max, je n'ai pas souvenir d'avoir travaillé le dimanche à DJ, que ce soit avant l'indépendance avec le Bourdais ou après avec le Rivière.
Ce qui avait changé c'était les horaires de travail. Sur la fin, on faisait journée continue avec repos l'après midi.

L' indépendance ayant été proclamée le 27/06/77 un arrêté fut vite publié (Arrêté no 77-347/INT/AA du 4 octobre 1977 réglementant les jours fériés, chômés et payés en République de Djibouti) je n'ai pas pu le consulter sur leur JO ou il a été publié (Journal officiel, 1977-10-24, no 10, p. 89.) j'en déduis sans en être sur, qu'avant l'indépendance le territoire étant sous gouvernance Française c'est le Dimanche qui était chômé comme en métropole et que dés l'indépendance c'est le "système" musulman qui fut mis en place à savoir que pour les musulmans, le vendredi n'étant pas nécessairement un jour de repos mais est le jour de la grande prière hebdomadaire. Cette journée a été inspirée en tout ou partie par d'autres cultes monothéistes, je pense que certain ont entendu l'appel à la prière du haut du Minaret. Affecté Djibouti sur la Charente de Fev 79 à juin 80 il n'y avait que le vendredi qui était "service du dimanche" à bord et comme on était en journée continu on pouvait être libre du jeudi 13h00 jusqu'au samedi 08h00. Certain passaient leur soirée du jeudi et leur journée du vendredi à Maskali et d'autres (suivait mon regard) prenait parfois une chambre air conditionné le jeudi soir à l’hôtel de France ou se faisait hébergé chez l'habitante le jeudi et aussi le vendredi soir sans air conditionné

Msg 980 Juste pour poster ces tapes de bouches et vous remercier pour toutes vos photos et infos

Je reviens sur les messages précédents.
A quai à Djibouti pour aller à Mascali ou au mouillage à Mayotte, point commun, l'indispensable et increvable LCPS :

Photo Max Péron
Le Club Med ?
Non, permissionnaires du Bourdais se rendant sur l'île de Mascali.

Un p'tit coup d'zoom sur le poste de pilotage.

Photo Max Péron
Ici, le Bourdais est au mouillage à Mayotte.
Que ce soit à Djibouti, à Mayotte ou ailleurs, l'équipage du LCPS emmenait toujours avec lui un TRPP 11, émetteur-récepteur VHF de couleur kakie en forme de grosse banane, lui permettant ainsi de rester en liaison avec le bord. Au cas où.

Photo Max Péron
Côté Bourdais, la liaison radio avec le LCPS était assurée sur haut-parleur à la passerelle avec le TRVP113 dont on voit le boitier de télécommande à droite.
Le gars de service, ne me demandez pas son nom, j'ai oublié.

Alors, on travaillait le dimanche à Djibouti ... ou pas ?

Tableau de service du Bourdais à Djibouti en 1976, le territoire étant encore français.
Si j'ai bien compris, on travaillait sans interruption du lundi au samedi inclus, avec un seul jour de repos, le dimanche.

Merci Max oui veste ce que je pense qu'avant l'indépendance nous avions le Dimanche et après l'indépendance le Vendredi de ce fait on bossait le dimanche

Jojo, ton message 999 .
C'était formidable ce nouveau système vendredi !!!
On rentrait de mer souvent le vendredi après-midi et hop samedi et dimanche ouvrés ..
Alindien a dû y trouver son avantage ..

Et nos naïas contentes ou plutôt les "légios"

Dans le sujet Tenues dans la Marine, photo à l'appui, j'indiquais que l'adjoint à l'officier de garde devait porter des chaussures noires avec la tenue blanche (pour le différencier de l'officier de garde) mais qu'en tant que permissionnaires, tous les OM et OMS pouvaient sortir avec des chaussures blanches.
La preuve en image :

Photo Max Péron
En juin 1976, c'est le Commandant Bourdais et un autre aviso escorteur qui ont représenté la France pour l'indépendance des Seychelles.
Le jour J à l'heure H, nous étions à Mahé des Seychelles. J'étais au stade à minuit à la seconde même où l'indépendance a été proclamée.
Moment historique, moment émouvant, moment inoubliable, même pour un Français. J'ai déjà raconté ce que j'ai ressenti à ce moment-là.

Le 1er juillet 1976, toujours dans le cadre des festivités liées à l'indépendance des Seychelles, le Commandant Bourdais quittait Mahé pour représenter la France dans l'île de Praslin. C'est dans cette île que se situe la forêt de Mai, seul endroit au monde où l'on trouve les fameux cocos-fesse, ces noix de coco vraiment particulières aux formes très suggestives (photo ci-dessus : ma pomme dans la forêt de Mai).

Photo Max Péron
En déambulant dans la forêt de Mai à la recherche de cocos-fesse dans leur milieu naturel (j'en ai trouvés !), je rencontrai et fis la connaissance d'une jeune femme française qui se baladait toute seule. Nous sympathisâmes et poursuivîmes la visite des lieux ensemble.
Célibataire, elle était la fille d'un grand industriel français. N'ayant manifestement aucun problème d'argent, elle semblait pourtant désabusée et, sinon malheureuse, en tout cas pas vraiment heureuse. Telle une âme en peine, elle traînait son mal-être de "pauvre petit fille riche" à travers les endroits les plus paradisiaques de la planète.

Photo Max Péron
Juillet 1976 dans la forêt de Mai sur l'île de Praslin. Brève mais belle rencontre.

Déjà posté sur le post des dessinateurs, je remets ici la planche des 3 vues dessus du Cdt Bourdais au fil de son activité, pour ceux qui ne l'aurait pas vue :

Dessins sauf TdB (c) JJMM

Le CEF n'aurait pas aimé

Tenue de nos amis boums au poste de combat :

Photo Max Péron
A bord du Commandant Bourdais, quelque part dans l'Océan Indien en 1976.
Admirez la tenue des boums au poste de combat :
officier marinier torse nu, personne ne porte de casque, deux boums se bouchent les oreilles.
Pendant ce poste de combat, deux marins torses nus vaquent tranquillement à leurs occupations sur la plage arrière.
Quelque mois plus tard, au CEF Toulon, ça va changer !!!

Pour répondre à Alain (msg 837 BSL Rhône)

Après avoir été salué par les cloches de l'église Notre-Dame-de-Larmor, vers quelles destinations le Commandant Bourdais a-t-il fait route ?
Comme le Rhône dans la même situation, vers le Triangle des Bermudes ?
Non. Après IPER et avant retour dans l'Océan Indien, passage obligé par un stage CEF à Toulon pour remise en condition du personnel. Il faut dire qu'à tous les niveaux QMM/OM/OMS/officiers, les deux tiers de l'équipage avaient été changés depuis la dernière campagne 1976. Pas très marrant mais nécessaire.

Un 25 décembre dont je me souviens encore aujourd'hui

Le Commandant Bourdais devant quitter définitivement la France le 28 décembre, il nous fut accordé quelques jours de permission pour faire nos adieux. Du matelot au commandant, le 26 décembre à 08H00 dernier délai, tout le monde devait être rentré à bord pour les derniers préparatifs avant le grand départ.
J'eus donc le bonheur de passer le réveillon du 24 décembre en famille à Lorient. Le 25 à midi, nous étions tous invités chez mémé Le Guenno (belle-maman). Au milieu du repas, Francis (mon beau-frère) s'absenta quelques instants. Il revint en tenant à deux mains un bonnet de marin. Et qu'y avait-il au fond de ce bonnet ? Un tout petit chien, un chiot de deux mois. Cadeau pour Ivan et Anthony, mes deux fils (vous l'avez vu nager en Martinique dans le sujet Animaux de compagnie).
Moins d'une heure plus tard - le 25 décembre ! - je devais quitter Joëlle, Ivan, Anthony et toute ma belle-famille pour prendre le train afin de rallier Toulon dans les délais. Prochaines retrouvailles, pas avant un an de campagne au minimum.

Le mercredi 28 décembre 1977, le Commandant Bourdais larguait les amarres et quittait la France pour cinq longues années, c'est-à-dire jusqu'à la prochaine IPER à Lorient. Quant à l'équipage, il partait pour une année outre-mer, sans aucune permission pour revoir leurs familles restées en métropole. Cap sur Alexandrie en Egypte.

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, nous étions en mer, quelque part entre Toulon et Alexandrie. On peut se poser la question : pourquoi ? Le navire partant pour cinq ans et son équipage pour un an, il n'y avait pas feu au lac. Après presque un an de travaux, d'essais à quai, d'essais à la mer et de stage CEF, l'appareillage du Commandant Bourdais aurait bien pu attendre une petite semaine supplémentaire.
Avec le recul, je pense que tout cela a été sciemment décidé par l'état-major pour souder davantage l'équipage et renforcer sa cohésion avant même que ne débute la campagne proprement dite. Les réveillons passés en mer loin de nos familles sont en effet des moments très forts, quels que soient les âges, grades et fonctions exercés. Ce jour-là, les barrières hiérarchiques tombent - un peu - et l'ambiance est à la fête et à la fraternisation entre les différents postes et carrés. Et c'est effectivement ainsi que les choses se déroulèrent. Il y avait même des cotillons. Pour la circonstance, bien qu'étant en mer, nous avions tous revêtus nos tenues de sortie : pantalon bleu marine, chemise blanche "Air France" et cravate noire.

Les cuistots du bord démontrèrent une fois de plus que leur excellente réputation n'était pas usurpée. De la cafétéria équipage au carré commandant, le menu était bien évidemment le même pour tous. Côté vins, il y avait tout ce qu'un bon marin est en droit d'attendre pour un tel évènement, y compris le champagne.
Enfin bref, ce fut un beau réveillon qui contribua certainement à améliorer la cohésion de l'équipage à tous les niveaux et à créer un début d'esprit de corps. Si tel était le but recherché, il était atteint.

Alexandrie, Alexandra.
Du lundi 2 au vendredi 6 janvier 1978
mais ceci est une autre histoire ...

En mer à bord du Commandant Bourdais dans la nuit du 31 décembre 1977 au 1er janvier 1978

Après avoir trinqué tous ensemble QMM/OM/OMS/officiers, chacun se retire dans ses quartiers.
Pour les OMS, c'était ça :

Réveillon 1977-1978
A chaque fois, c'était la même chose : quand il était bien chaud, notre ami "Papy" Le Boulch mettait son béret de commando et sa fourragère.
Derrière lui, Mathon, le cipal fourrier.

En mer, réveillon du 31 décembre 1977 chez les OMS.
De G à D, Henri Sagna (nous étions ensemble à Rufisque en 68-70), Jean-Robert Audry, le bosco, le boum, ma pomme et Marcel Collet qui me passe les huitres.

Bonjour Max,
[quote ="Max Péron"]Tenue de nos amis boums au poste de combat :

Agrandir cette image Cliquez ici pour la voir à sa taille originale.
CDT BOURDAIS (AE) Tome 3 - Page 41 Acb_1596
Photo Max Péron
A bord du Commandant Bourdais, quelque part dans l'Océan Indien en 1976.[/quote]
Connais-tu les noms des autres bâtiments? Deux frégates britanniques type Leander et un EE "Tartar".

Edit: il y a un problème avec la citation. Je ne comprends pas lequel.

Photo du msg 1006 : quels sont les bâtiments derrière le Commandant Bourdais ?

ZMOI 1976 J'ai oublié. En 76, nous avons fait des exercices avec l' US Navy et la Royal Navy.
Par ailleurs, à Djibouti, il y avait un escorteur d'escadre en mission pour six mois.

Max Péron a écrit:Photo du msg 1006 : quels sont les bâtiments derrière le Commandant Bourdais ?

Comme je l'ai écrit dans le message 1010 ce sont deux frégates britanniques classe Leander encadrant un EE "Tartar" qui serait donc soit le Kersaint soit le Du Chayla.

Nous sommes en pleine période de réveillons.
Mes réveillons à bord du Commandant Bourdais

Noël 1976 : à quai à Djibouti
Nouvel an 1976 : à quai à Djibouti
Le 3 janvier 1977, le Bourdais appareillait pour rentrer en France (IPER à Lorient)
Noël 1977 : à la maison à Lorient mais départ du train pour Toulon le 25 décembre vers 15H00
Nouvel an 1977 : en mer entre Toulon et Alexandrie
Noël 1978 : à quai à Djibouti
Nouvel an 1978 : à quai à Djibouti

Réveillons 1976 : je ne retrouve aucune photo.
Réveillon 1977 : un p'tit coup d'zoom sur une photo déjà postée :

Spoiler:

Hé oui, Hervè ! les huitres, on les a fait venir de France par avion.
Avec la solde DJ, on ne se refusait rien.

Oui Max, ce fut un réveillon réussi, on avait improvise une farandole passant par le carré commandant, le Cdt Calmon semblait apprécier.